Après les violences qui ont éclaté dans plusieurs villes françaises ces derniers jours, Nicolas Lacroix, président LR du conseil départemental de Haute-Marne, a fait une proposition polémique pour lutter contre ces actes.
Selon lui, les parents des émeutiers mineurs devraient être sanctionnés en étant privés d’aides sociales. Il estime que cela pourrait être réalisé en suspendant ou en supprimant les allocations perçues par les familles. Cette proposition radicale a été formulée afin de responsabiliser les parents et de faire face aux émeutes qui se sont propagées dans la ville de Saint-Dizier, marquant de nombreux dégâts matériels.
Interrogé sur la situation, Nicolas Lacroix s’est indigné de voir des mineurs dans les rues, qui seraient à l’origine des émeutes, et se demande quel rôle jouent les parents dans cette situation. Il souhaite ainsi que la loi permette aux départements de prendre des mesures strictes à l’encontre des familles dont les enfants sont condamnés pour des infractions liées aux émeutes. Selon lui, les allocations telles que le RSA, les aides à la cantine ou encore le fonds de solidarité logement pourraient être suspendues ou supprimées en cas de condamnation pénale.
Des sanctions qui devraient être appliquées au cas par cas
Toutefois, Nicolas Lacroix précise que ces sanctions devraient être appliquées de manière individualisée, en tenant compte des spécificités de chaque département. Il admet que dans les départements plus peuplés, de telles mesures pourraient être difficiles à mettre en place. Cependant, il insiste sur le fait que la fermeté est nécessaire et espère que sa proposition sera soutenue par le gouvernement. Il ajoute également que cette loi devrait concerner également les parents majeurs, et non seulement ceux des mineurs émeutiers.
Cependant, il est important de noter que par le passé, des propositions similaires ont été censurées par le Conseil d’État. Nicolas Lacroix soutient néanmoins que sa proposition est en phase avec les discours récents de la Première ministre et du Garde des Sceaux, qui ont exprimé leur volonté de faire preuve de fermeté face aux violences. S’il n’obtient pas le soutien du gouvernement, il se dit prêt à trouver des parlementaires pour porter cette proposition de loi.
L’opposition de la gauche
Cependant, cette proposition fait face à une opposition ferme de la part de la gauche politique. La France Insoumise critique notamment Emmanuel Macron et estime qu’il ne doit pas rejeter la responsabilité sur les parents. Aurélie Trouvé, députée LFI de la Seine-Saint-Denis, a appelé le président à prendre ses responsabilités dans cette situation tendue.
Il est donc évident que cette proposition suscite le débat et divise les opinions. D’un côté, certains estiment que le fait de priver les parents des aides sociales peut être une démarche dissuasive et responsable pour les inciter à surveiller leurs enfants et prévenir leur implication dans des émeutes. De l’autre côté, certains soulignent que cela pourrait pénaliser des familles déjà précaires et ne résoudrait pas les véritables problèmes sociaux qui mènent à de telles situations de violences. Il incombe désormais au gouvernement de prendre une décision quant à cette proposition controversée.