L’administration Trump intensifie sa guerre économique sur deux fronts. Fin octobre 2025, Washington a annoncé de nouvelles sanctions ciblant les géants pétroliers russes, Rosneft et Lukoil. L’objectif est clair : assécher la finance de guerre russe en interdisant les transactions. Ces mesures, actives jusqu’au 21 novembre, incluent des menaces de sanctions secondaires. La Chine et l’Inde, principaux acheteurs de pétrole russe, sont dans le viseur. Simultanément, la guerre technologique s’accélère et frappe Nvidia.
Pression maximale sur Moscou : les revenus pétroliers Russes ciblés
Ces sanctions frappent durement l’économie russe, déjà fragilisée par le conflit en Ukraine. En bloquant les flux commerciaux avec Rosneft et Lukoil, Washington cherche à réduire significativement les revenus pétroliers qui alimentent l’effort militaire. Les analystes estiment que cette stratégie pourrait forcer Moscou à chercher des alternatives plus coûteuses. Le Kremlin devra trouver des moyens moins efficaces pour écouler son pétrole.
À vrai dire, l’efficacité de ces mesures dépendra de la réaction internationale. Des pays comme la Chine et l’Inde pourraient tenter un contournement des sanctions pétrolières via des circuits parallèles pour maintenir leurs approvisionnements.
Nvidia dans l’étau : la guerre des puces IA avec la Chine s’intensifie
En parallèle, l’administration Trump renforce ses contrôles sur les exportations technologiques vers la Chine. Nvidia, le leader mondial des puces d’intelligence artificielle, subit l’impact direct. Les mesures visent à préserver la domination IA des États-Unis.
5,5 milliards de pertes et la puce H20
Depuis avril 2025, des restrictions bloquent l’exportation de certaines puces IA, notamment la H20. Ces mesures ont temporairement gelé les ventes de Nvidia en Chine. Il faut dire que ce marché représente environ 13 % de ses ventes totales. L’entreprise a obtenu un assouplissement partiel après des négociations serrées à la Maison Blanche, permettant une reprise limitée des exportations.
La menace du découplage technologique
Malgré cet assouplissement, les sanctions ont entraîné une perte estimée à 5,5 milliards de dollars pour Nvidia. Cette perte est liée à l’exigence de licences pour la H20. Le marché chinois est son principal débouché. Cette situation a provoqué une chute du cours de l’action Nvidia, pouvant atteindre 10 %, suivie d’une légère reprise. Pour s’adapter, Nvidia développe des puces IA bridées et intensifie son lobbying. Le risque ? Ces restrictions favorisent le développement accéléré de puces chinoises, menaçant la position dominante de Nvidia. C’est l’illustration parfaite du découplage technologique croissant entre Washington et Pékin.
Technologie et énergie : les nouvelles armes géopolitiques
En clair, les sanctions contre la Russie n’affectent pas directement Nvidia. Mais les restrictions américaines sur les puces vers la Chine exercent une pression économique et stratégique immense sur l’entreprise. Ces politiques dessinent les contours d’une guerre économique et technologique intensifiée entre les États-Unis, la Chine et la Russie.
À court terme, Nvidia fait face à des pertes de revenus et à une concurrence accrue. Dans le même temps, les sanctions pétrolières visent à affaiblir la Russie. L’avenir dépendra de l’évolution des relations internationales. Tout bien considéré, ces mesures soulignent une ère de tensions accrues, où la technologie et l’énergie deviennent des armes géopolitiques centrales. Restez à jour sur l’actu crypto et finance pour suivre la suite de ces évènements.
