Les épargnants attendaient avec impatience l'annonce du nouveau taux de rémunération du Livret A. Et c'est le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui a finalement révélé cette information sur TF1 le 13 juillet. Le taux de rémunération sera maintenu à 3%, mais seulement pour une durée de 18 mois.
Un taux à 3% qui déçoit les épargnants
Cette décision est loin d'être celle espérée par les épargnants. En effet, le taux de rémunération du Livret A restera à 3% à partir du 1er août prochain. Cependant, Bruno Le Maire a tenu à préciser certains détails. Ce maintien à 3% sera effectif pendant 18 mois, jusqu'en 2025, date à laquelle une baisse de l'inflation est prévue en France.
Il est à noter que le ministère de l'Économie a dérogé à la règle pour fixer ce taux de rémunération. Selon Bruno Le Maire, maintenir le taux à 3% a été fait “pour des raisons d'intérêt économique national”. En effet, si les calculs stricts avaient été appliqués, le taux aurait dû être relevé à 4,1%, conformément à la recommandation du gouverneur de la Banque de France.
La méthode de calcul prévue tient compte de l'inflation ainsi que des taux interbancaires des derniers mois. Cependant, le gouvernement a choisi de ne pas s'y conformer afin de permettre aux épargnants de bénéficier d'un taux intéressant dans cette période de crise économique. Cette décision a également été prise en tenant compte de l'avis de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui gère une grande partie des montants déposés sur les Livrets A des Français. Les responsables de la CDC ont recommandé le maintien de ce taux à 3%.
La préservation de l'intérêt des épargnants et du secteur du logement
De son côté, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a souligné l'importance de préserver à la fois l'intérêt des épargnants et celui du secteur du logement. En effet, les fonds issus des Livrets A servent notamment à financer le logement social et le crédit immobilier. Selon lui, “il est sage d'être un peu prudent sur le taux du Livret A en pensant aussi au bon financement du logement”.
Le ministère de l'Économie a opté pour une solution de compromis, préconisée par plusieurs experts et institutions. Maintenir le taux de rémunération à 3% pendant 18 mois est un choix qui vise à relancer la consommation et à soutenir l'économie française, notamment dans le domaine du logement social et de la politique de la ville.