Le Président iranien Ebrahim Raisi dénonce l’ordre mondial unipolaire et annonce la volonté de l’Iran de rejoindre le groupe des BRICS pour promouvoir un monde multipolaire. La coopération internationale est au cœur des préoccupations de l’Iran qui souhaite établir des relations constructives avec tous les États, sur la base d’intérêts communs et sortir de son isolement.
L’Iran condamne l’ordre mondial unipolaire et vise l’adhésion aux BRICS
Le Président iranien, Ebrahim Raisi, a récemment exprimé la volonté de l’Iran de rejoindre le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), afin de contribuer à la création d’un monde multipolaire, selon l’agence de presse russe Tass. Il a précisé que, suite à l’adhésion de l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), le pays se prépare désormais à intégrer les BRICS. Le président iranien a été cité en ces termes : « Nous condamnons l’ordre mondial unipolaire qui permet aux États-Unis et à trois ou quatre autres pays de se sentir les maîtres du monde. »
Le Président russe Vladimir Poutine a, quant à lui, déclaré cette semaine que la tendance à la multipolarité s’intensifiera et que ceux qui ne suivent pas cette tendance « perdront ». Après le début de la guerre en Ukraine, la Russie de Poutine tente par tous les moyens de rompre son isolement international et trouve dans des pays comme la Chine et l’Iran des alliés.
Les bénéfices de l’adhésion à l’OCS et les ambitions iraniennes au sein des BRICS
Fondée en 2001, l’OCS est la plus grande organisation régionale au monde, regroupant la Chine, l’Inde, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, le Pakistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. L’Iran en est récemment devenu le neuvième membre à part entière. Le groupe compte également des États observateurs (Afghanistan, Biélorussie et Mongolie) et des partenaires de dialogue (Arménie, Azerbaïdjan, Cambodge, Népal, Sri Lanka, Turquie, Qatar et Arabie Saoudite).
Le Président Raisi a souligné que les États-Unis ont tenté d’isoler l’Iran et d’entraver sa participation à l’OCS, mais sans succès. L’adhésion à l’OCS a apporté de nombreux avantages à l’Iran, notamment une augmentation des échanges commerciaux et l’accès à de nouveaux marchés. Le groupe envisage de s’éloigner du dollar américain et de régler les transactions dans les devises nationales de ses pays membres.
Concernant les BRICS, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré en juin dernier que l’Iran avait demandé à rejoindre ce bloc économique. Le groupe cherche à étendre son influence mondiale, et 19 pays ont soit déposé une demande d’adhésion aux BRICS, soit exprimé leur intérêt à le faire.
Le président iranien a déclaré : « Nous tendons une main amicale à tout pays qui souhaite coopérer avec nous. L’Iran veut entretenir des relations constructives avec tous les États sur la base d’intérêts communs. »
Les efforts de dédollarisation des BRICS et la création d’une monnaie commune
Les nations des BRICS intensifient leurs efforts de dédollarisation en réglant leurs transactions commerciales dans leurs devises nationales. Le groupe travaille également à la création d’une nouvelle monnaie commune, qui devrait être discutée lors du prochain sommet des dirigeants du groupe.
L’Iran cherche à renforcer sa position sur la scène internationale en rejoignant des organisations telles que l’OCS et les BRICS. La volonté de l’Iran de coopérer avec d’autres pays pour contrer l’hégémonie occidentale et promouvoir un monde multipolaire pourrait avoir des conséquences importantes sur l’équilibre des pouvoirs et la politique internationale.