Cependant, la première économie du continent a décidé de tout faire capoter à la dernière minute, à la surprise générale. La famille chrétienne-démocrate se réjouit de voir Berlin revenir sur la décision d’interdire la vente de voitures thermiques neuves en 2035, mais dans les autres groupes politiques, la sidération prime.
Un volte-face allemand qui prend de court les industriels
La perspective d’une abstention de l’Allemagne a obligé à reporter sine die un vote qui ne devait être qu’une formalité sur l’interdiction des moteurs thermiques. Le raidissement de Berlin, qui s’explique par les dissensions de la coalition au pouvoir, prend de court les industriels. Le gouvernement d’Olaf Scholz veut capitaliser sur les carburants neutres en CO₂ pour ne pas pénaliser son industrie automobile.
Les raisons du blocage allemand
Berlin souhaite que la Commission propose une législation supplémentaire pour encourager les carburants de synthèse qui pourraient être utilisés dans les moteurs à combustion après cette échéance. Cette décision est aussi liée aux inquiétudes des constructeurs automobiles allemands quant à leur capacité à produire des véhicules électriques à un coût abordable et à leur capacité à atteindre les objectifs ambitieux fixés par l’UE en matière de réduction des émissions de CO2.
Une transition énergétique entravée par le blocage allemand
Ce blocage allemand fait craindre un ralentissement de la transition énergétique en Europe. La Commission européenne avait annoncé en 2018 un objectif ambitieux : réduire les émissions moyennes des véhicules neufs vendus en Europe à 95 grammes par kilomètre d’ici 2021 et à 30 grammes par kilomètre d’ici 2030. Ce qui impliquerait que tous les nouveaux véhicules vendus en Europe devraient être entièrement électriques d’ici 2035.
Une incertitude grandissante pour l’industrie automobile européenne
Le blocage allemand risque fortement de compromettre ces objectifs ambitieux et fait craindre une incertitude grandissante pour l’industrie automobile européenne. Les constructeurs automobiles européens sont confrontés à une double pression : ils doivent investir massivement pour s’adapter aux nouvelles normes en matière d’efficacité énergétique et aux nouvelles technologies, tout en essayant de maintenir leur rentabilité et leur compétitivité.
Le blocage allemand risque fortement de compromettre les objectifs ambitieux fixés par l’UE en matière de réduction des émissions de CO2 et fait craindre une incertitude grandissante pour l’industrie automobile européenne. Les constructeurs automobiles européens doivent investir massivement pour s’adapter aux nouvelles normes en matière d’efficacité énergétique et aux nouvelles technologies, tout en essayant de maintenir leur rentabilité et leur compétitivité. La décision allemande met ainsi un coup d’arrêt au processus de transition vers une mobilité plus durable et plus respectueuse de l’environnement.