La récente prise de contrôle de la First Republic Bank par JPMorgan a suscité des inquiétudes quant aux répercussions possibles sur l’économie américaine et internationale.
Alors que le président américain Joe Biden a rassuré le public que le système bancaire restait sûr, les analystes préviennent que cette quatrième faillite bancaire de l’année en cours pourrait ne pas être la dernière. Certains pensent même que cette faillite pourrait montrer que le système bancaire américain présente des faiblesses systémiques.
Les analystes s’alarment de l’effondrement du système bancaire américain
La récente faillite de la First Republic Bank, la deuxième plus importante faillite bancaire de l’histoire des États-Unis, a déclenché la sonnette d’alarme des analystes quant aux répercussions possibles sur l’économie du pays. Alors que le président Joe Biden a assuré que le système bancaire était sûr, certains pensent que cette quatrième faillite bancaire en un an pourrait montrer que le système bancaire américain présente des faiblesses systémiques.
Un gestionnaire d’investissement anonyme d’une banque de Pékin a déclaré que cette nouvelle faillite entraînerait probablement la faillite d’autres banques en cas de pénurie de liquidités. Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, la banque qui a racheté First Republic, pense que cette « partie de la crise est terminée ». Cependant, certains analystes américains pensent le contraire, affirmant que près de 200 autres banques pourraient faire faillite. Les problèmes ne seraient donc pas terminés.
La Réserve fédérale américaine critiquée pour la crise bancaire en cours
Plusieurs analystes estiment que ces faillites bancaires sont liées à la politique de la Réserve fédérale américaine, qui a augmenté les taux d’intérêt pour ramener les taux d’inflation à 2 % depuis l’année dernière. Cette politique a apparemment créé des problèmes pour des centaines de banques dont la valeur marchande actuelle des actifs est inférieure à la valeur nominale des dettes. Cette crise serait principalement due à l’augmentation des taux d’intérêt par la Fed.
Selon Gao Lingyun, de l’Académie chinoise des sciences sociales à Pékin, le gouvernement américain pourrait se trouver confronté à un dilemme insoluble. Le dilemme consiste à devoir augmenter les taux d’intérêt pour réduire les taux d’inflation, mais en affectant la valeur des prêts accordés par les banques lorsque ces mêmes taux étaient plus bas, augmentant ainsi leur risque de défaut de paiement. Cette situation pourrait à son tour contribuer à une future récession et à d’autres faillites bancaires dans d’autres pays, a averti M. Gao.