La possibilité d'une “catastrophe hypothécaire” ou crise, prédite par le ministre des Finances britannique Jeremy Hunt, ajoute une pression supplémentaire sur les épaules du gouvernement.
Des millions de foyers se dirigent vers une possible insolvabilité et le gouvernement britannique est attendu au tournant pour venir en aide à ces ménages en difficulté. Les discussions sur une éventuelle crise hypothécaire ont commencé après que la Banque d'Angleterre (BoE) ait augmenté les taux d'intérêt de 50 points de base, pour atteindre 5%, une hausse bien supérieure à ce qui était attendu.
Le plus grand risque hypothécaire depuis 2018
Il s'agit de la 13e hausse consécutive des taux d'intérêt de la BoE et, depuis 2018, il s'agit également du niveau le plus élevé du taux de base. Bien que cela ait été mis en place pour réduire l'inflation, cela aura un effet néfaste sur plusieurs propriétaires. En effet, les taux d'intérêt de nombreux prêts hypothécaires au Royaume-Uni sont directement liés au taux de base de la banque centrale.
Les locataires également touchés
Les locataires ne sont pas en reste, car ils pourraient être amenés à payer plus cher. Les propriétaires investisseurs seraient susceptibles de répercuter les hausses de remboursement hypothécaire sur ces locataires. Les résultats des recherches du National Institute of Economic and Social Research (NIESR), un institut de réflexion indépendant de premier plan, montrent que 1,2 million de foyers britanniques, soit 4% de l'ensemble des ménages britanniques, auront épuisé leurs économies d'ici la fin de l'année en raison de la hausse des remboursements hypothécaires.
Une solution en vue pour la crise hypothécaire
Face à cette situation, Jeremy Hunt a rencontré les principales banques et sociétés de crédit hypothécaire pour discuter de la crise des remboursements hypothécaires. À l'issue de cette réunion, qui s'est tenue le vendredi 23 juin, les banques, les prêteurs hypothécaires et l'Autorité de conduite financière ont convenu de trois mesures pour sauver la situation. L'une d'elles est un changement temporaire des conditions de prêt hypothécaire et une promesse que les scores de crédit des consommateurs ne seraient pas affectés par les discussions avec leurs prêteurs.
Une période de grâce et un message d'optimisme
Une période de grâce de 12 mois a été convenue par les prêteurs pour les ménages susceptibles de perdre leur logement. Passé ce délai, une procédure de saisie sans consentement sera mise en place. Le ministre des Finances est convaincu que ces mesures offriront du réconfort aux foyers touchés et leur donneront suffisamment de temps pour trouver une solution. “Nous ne fléchirons pas, car nous savons que l'élimination de l'inflation élevée de notre économie est le seul moyen de soulager à long terme la pression sur les finances familiales et les entreprises”, a déclaré Hunt.