Désormais, cette tendance à la baisse ne fait plus de doute et s’accélère même pour le début de l’année 2023. Selon les données publiées le vendredi 10 mars 2023 par Meilleurs Agents, les prix ont globalement baissé de 0,2 % au niveau national.
Cette situation inédite depuis 2014 touche tous les secteurs du marché immobilier, que ce soit le marché ancien ou le marché neuf. Il est alors important de comprendre ce qui cause cette crise ainsi que sa progression sur janvier et février 2023.
L’impact de la crise sanitaire sur le marché immobilier français
Alors que l’année 2022 marquait un premier semestre particulièrement dynamique, la pandémie de Covid-19 a fortement ralenti le marché immobilier et repositionné la demande des acheteurs. En effet, l’avènement du télétravail a changé les critères d’achat : les jeunes couples plutôt que de s’installer en ville recherchent désormais des maisons, mêmes petites, en zones rurales, afin de profiter de la campagne. En outre, les contraintes financières liées aux conséquences économiques de la pandémie jouent un facteur majeur dans le contexte actuel. Des conditions de prêts très strictes et une hausse de l’endettement limitent l’accession à la propriété. La forte baisse des revenus et le durcissement des aides entravent également la mobilité des ménages.
Une baisse des prix touchant l’ensemble du territoire ?
Les données fournies par Meilleurs Agents indiquent clairement que cette baisse des prix de l’immobilier affecte l’ensemble du territoire et non plus seulement quelques villes franciliennes. Ainsi, certaines communes du Top 50 ont connu une érosion de 0,1% et les grandes villes (Paris, Lyon, Marseille) ainsi que les zones rurales sont aussi concernées. Mais quelles sont les principales villes touchées par cette chute des prix ? Le baromètre de Meilleurs Agents révèle que les Hauts-de-Seine sont particulièrement touchés par cette tendance. Avec une baisse de 2,3 % par rapport à 2022, le prix moyen au m² des maisons s’élève ici à 7 624 euros. Dans le Grand Paris, la situation est encore plus critique puisque la chambre des Notaires du Grand-Paris constate que le 4ème trimestre 2022 affiche le plus faible niveau de ventes depuis 5 ans. La baisse des prix atteint alors 11 % comparé à celle de 2021.
Des raisons multiples derrière cette tendance à la baisse des prix
La crise immobilière protège progressivement toutes les régions françaises et celles-ci peuvent être expliqués par une multitude de causes. On retrouve notamment les exigences drastiques imposées aux financements alloués, l’explosion du coût des matériaux, la fin du dispositif Pinel Plus applicable depuis décembre 2020 et, avant tout, la perte des revenus liée à la pandémie. Rien ne prédit pour autant que le marché va continuer à baisser. Certaines régions comme l’Auvergne Rhône Alpes ou PACA devraient même connaître une certaine stabilisation. Et ce malgré le fait que même si les Français conservent la volonté d’acquérir un bien immobilier, les effets conjugués de la crise sanitaire et des incertitudes liées à l’économie font encore et toujours partie des principaux freins à l’investissement. Malgré la morosité du marché, certains projets peuvent toutefois aboutir grâce à des aides et des dispositifs mis en place par le gouvernement (Prêt à Taux Zéro, Action Logement).
Une aide précieuse pour les futurs acquéreurs qui permettrait d’atténuer la crise actuelle et de relancer le marché immobilier. Après une année 2022 atypique, le marché immobilier français connaît une vraie baisse des prix sur les premiers mois de l’année 2023. Cette chute concerne à la fois les grands centres urbains que les zones rurales et pèse sur tous les segments du marché immobilier, y compris le marché neuf. Si les conséquences de la pandémie constituent des obstacles majeurs à l’investissement pour bon nombre de Français, les mesures mises en place par le gouvernement pourraient cependant offrir l’opportunité à certains ménages de franchir le pas et de réussir leur projet immobilier.