Incroyable mais vrai : seuls 50 % des commerçants seront remboursés après les émeutes, voici pourquoi !

Émeutes en France : les commerçants non assurés face à des dégâts matériels importants

Depuis la mort tragique du petit Nahel, la vit au rythme des émeutes qui ont éclaté dans plusieurs villes du pays.

Ces manifestations de colère ont entraîné de nombreux dégâts matériels, dont la finale reste encore difficile à établir. Cependant, une certitude se dégage : les assureurs ne seront pas en mesure de rembourser la totalité des sinistres subis. Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi seulement la moitié des commerces est assurée contre les pertes d'exploitation et quelles sont les conséquences pour les commerçants non couverts.

Seuls 50 % des commerces assurés contre les pertes d'exploitation

Depuis le début des troubles, près de 700 commerces ont été pillés à travers toute la France. Désormais, il est temps de tirer les comptes et de faire face à la réalité : la totalité des victimes ne sera pas indemnisée par les compagnies d'. En effet, les assurances ne couvrent pas tous les risques encourus pendant les émeutes, notamment les pertes d'exploitation. Seuls les commerçants ayant souscrit des contrats spécifiques incluant une assurance contre les pertes d'exploitation seront indemnisés pour compenser le manque à gagner pendant la fermeture de leur boutique. Malheureusement, il apparaît que seulement un sur deux bénéficie de cette couverture particulière, selon les informations fournies par France Assureurs. Face à ces chiffres alarmants, il est toujours essentiel de rappeler que la facture finale de ces émeutes n'est pas encore établie à ce jour. Toutefois, il est important de noter que lors des précédentes manifestations des Gilets jaunes en 2019 et des émeutes de 2005, elle avait atteint respectivement 249 millions d'euros et 204 millions d'euros.

Par ailleurs, il convient de prendre en compte les franchises appliquées par les assureurs, qui peuvent augmenter la charge financière supportée par les commerçants. En ce qui concerne les pertes d'exploitation, les journées de carences doivent également être prises en compte. En fonction du contrat signé et du montant des primes versées, les conditions d'indemnisation peuvent varier. Comme l'explique Olivier Moustacakis, cofondateur d'Assurland sur BFMTV: « Tout dépend du contrat que vous avez signé et du montant de primes que vous avez été à payer, puisque plus la franchise est basse, plus la cotisation est élevée ». Une situation angoissante pour de nombreux commerçants qui se retrouvent face à une incertitude quant à leur avenir financier. »

La responsabilité de l'État en l'absence de prise en charge des assurances

Outre les conséquences financières des émeutes sur l'activité des commerçants, il est important de souligner leur impact psychologique. Ces derniers mois, les commerçants français ont déjà dû faire face à une crise sanitaire, à une grandissante, à des manifestations contre la réforme des retraites, et désormais aux émeutes. Tous ces événements successifs ont lourdement affecté leur activité et leur moral. « Quand tu es un commerce de bouche, que tu commences à 4 h du matin à Rungis, que tu fermes ta boutique à 20 h, que tu dois encore nettoyer et remplir tes dossiers de subventions, ce n'est pas possible« , déplore Murielle Bourreau, vice-présidente de la Fédération française des associations de commerçants.

Face à cette situation, Olivier Moustacakis encourage les commerçants concernés à contacter au plus vite leurs assureurs, même s'ils ne connaissent pas encore le montant des dégâts. Par ailleurs, il est possible pour les victimes de se tourner vers l'État en cas de dommages non couverts par les assurances. Selon le Code de la sécurité intérieure, l'État est « civilement responsable des dégâts et des dommages résultant des crimes et délits commis (…) par des attroupements ou des rassemblements armés ou non armés« . Une option qui peut offrir une lueur d'espoir pour les commerçants non assurés qui voient dans l'État un recours possible pour obtenir réparation.

Les émeutes qui secouent la France depuis une semaine laissent derrière elles des commerçants désemparés, confrontés à des dégâts matériels considérables. Si seulement la moitié des commerces bénéficie d'une assurance contre les pertes d'exploitation, les artisans non couverts se retrouvent dans une situation extrêmement difficile. Entre franchises élevées et pertes financières, la facture sera lourde pour ces commerçants qui doivent également faire face à un impact psychologique important. Toutefois, l'État pourrait jouer un rôle clé en les soutenant dans leur quête de réparation.

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Laurent Gigaud

Je m'appelle Laurent et je suis rédacteur pour ActuCrypto.info, un site web dédié à l'information sur les -monnaies. Je suis un passionné des crypto-monnaies et je m'efforce de partager mes connaissances et de fournir des informations de qualité à nos lecteurs. Je me suis intéressé aux crypto-monnaies en 2017 et j'ai commencé à investir et à trader. Depuis, je me suis spécialisé dans l'analyse technique et le des crypto-monnaies. Je suis également un grand fan de la technologie et j'essaie de lire autant que possible sur le sujet. J'aime également voyager et explorer de nouvelles cultures et de .

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