La France cherche à renforcer ses règles d’enregistrement des crypto-monnaies en janvier prochain. Ce programme national en faveur des monnaies numériques recevra l’aval de l’Assemblée nationale et du Sénat français.
Une commission législative spéciale s’est mise d’accord sur le texte de la règle d’enregistrement. La prochaine étape consiste à obtenir l’approbation du Sénat, une procédure prévue pour le 16 février. Après l’approbation du Sénat, le texte devra également être approuvé par l’Assemblée nationale française à la fin du mois.
La France a été explicite dans ses plans concernant les conditions d’enregistrement prospectives auxquelles les crypto-monnaies devront se conformer d’ici janvier prochain. Ce mémo a été publié vendredi par un comité de législateurs des deux chambres du Parlement. Toutefois, il convient de noter que les conditions d’enregistrement proposées n’ont pas suscité l’intérêt escompté de la part du Sénat français.
Les entreprises nouvellement candidates à l’espace Crypto en pleine croissance en France doivent répondre à des exigences supplémentaires dans le cadre de la nouvelle proposition d’enregistrement
La nouvelle proposition d’enregistrement française suggère que les entreprises qui demandent pour la première fois à mener des opérations de crypto-monnaie doivent satisfaire à des règles supplémentaires. Selon un texte de la commission mixte législative, ces règles concernent les contrôles internes, la cybersécurité ainsi que les conflits d’intérêts. Toutefois, même si les conditions actuelles semblent approfondies, elles sont meilleures que la position précédente très contraignante adoptée par le Sénat français. Cette position prévoyait que les entreprises nouvellement candidates devaient demander une licence. Jusqu’à présent, aucun opérateur n’a reçu de licence, ce qui montre à quel point le processus peut être fastidieux. La recherche d’une licence cryptographique en France implique actuellement des vérifications des ressources financières et de la conduite des affaires.
En vertu de la réglementation française sur les crypto-monnaies, les entreprises peuvent s’enregistrer auprès de l’Autorité des marchés financiers. Cet enregistrement servirait de preuve de conformité aux normes de base en matière de blanchiment d’argent et de gouvernance.
Le président du groupe de pression Crypto ADAN commente l’évolution de la législation française sur les crypto-monnaies.
Selon la présidente de l’ADAN, Faustine Fleuret, la réglementation cryptographique renforcée est une approche plus pragmatique que celle du Sénat français. Cependant, elle a également averti qu’une exigence incluse qui demande des systèmes informatiques sophistiqués et sécurisés pourrait poser certains problèmes. De l’avis de Mme Fleuret, ces obstacles pourraient être difficiles à surmonter pour les petites entreprises et à commander efficacement par les régulateurs.
L’année dernière, le sénateur Hervé Murray a proposé de renforcer les règles françaises en matière de crypto-monnaies à la suite de l’implosion soudaine de FTX en novembre. À l’époque, Murray a souligné :
« La récente faillite de FTX a mis en lumière le risque inhérent à tout investissement dans les crypto-actifs, en particulier lorsque l’entreprise opère en dehors de toute réglementation. »
En outre, cette proposition visait également à colmater toute faille qui pourrait abonder dans le respect des nouvelles règles de l’Union européenne. Ces règles, connues sous le nom de réglementation des marchés d’actifs cryptographiques (MiCA), ont été acceptées en octobre dernier par un consortium de conseils européens.
Selon le Conseil de l’Union européenne, la Commission européenne et le Parlement européen, le projet de loi vise à obtenir des informations explicites concernant les projets crypto. Outre une transparence accrue sur les activités cryptographiques, les émetteurs de crypto-monnaies doivent publier un « livre blanc des crypto-actifs » révélateur. En outre, le projet de loi exige également que les sociétés de stablecoin satisfassent à des exigences en matière de capital.