Les données relatives à l’inflation dans la zone euro se sont établies à 8,6 % en juin, un chiffre qui a incité la Banque centrale européenne (BCE) à informer à l’avance les acteurs du marché de son intention de relever les taux d’intérêt.
L’euro est largement sous-performant par rapport au dollar, avec une baisse de 1 % aujourd’hui à 1,0305 dollar, son plus bas niveau en deux décennies. Depuis le début de l’année, l’euro a perdu jusqu’à 9 % de sa valeur dans ce qui semble être le premier semestre le plus tendu depuis très longtemps.
La sous-performance de l’euro s’explique par l’imminence d’une récession, dans un contexte économique mondial généralement défavorable. De nombreux facteurs ont contribué à la détérioration de la situation économique, la pandémie de coronavirus en étant la cause principale, et la guerre en cours entre l’Ukraine et la Russie a encore aggravé les tensions sur l’approvisionnement dans la région.
Compte tenu de la forte dépendance de l’Union européenne vis-à-vis du pétrole russe, les sanctions croissantes imposées au Kremlin ont fait plus de mal que de bien à toutes les parties. L’un des effets les plus retentissants des sanctions croissantes est la montée en flèche des prix du pétrole et du gaz, alors que les dirigeants de l’UE continuent de se demander s’ils doivent ou non mettre fin à la demande de produits pétroliers russes.
À l’heure actuelle, on craint que l’Union européenne ne glisse vers une récession inévitable, car la demande a généralement été freinée. Cette crainte inflationniste est renforcée par l’indice économique Sentix de juillet, qui a montré lundi que le moral des investisseurs dans les 19 pays de la zone euro a plongé à son plus bas niveau depuis mai 2020.
Les données sur l’inflation dans la zone euro se sont établies à 8,6 % en juin, un chiffre qui a incité la Banque centrale européenne (BCE) à avertir à l’avance les acteurs du marché de son intention de relever les taux d’intérêt. Si elle augmente les taux d’intérêt, ce sera la première fois depuis environ 11 ans que la banque centrale augmentera les taux d’intérêt.
Les craintes de récession dans la région euro : une tendance mondiale
Le fait que la zone euro soit au bord de la récession n’est pas propre à l’Union européenne, car les conditions économiques qui affectent la région ont également des répercussions sur d’autres économies avancées.
Aux États-Unis, l’indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois de mai s’est établi à 8,6 %, le niveau le plus élevé depuis 1981. Ce chiffre élevé de l’inflation a poussé la Réserve fédérale à augmenter son taux d’intérêt de 75 points de base en juin, sa hausse de taux la plus agressive en plus de 28 ans.
Rien n’indique que l’inflation s’atténue et, avec la publication de données clés dans le courant du mois, la Réserve fédérale sera en mesure d’évaluer exactement ce dont l’économie a besoin avant ses prochaines réunions cruciales qui auront lieu dans le courant du mois.
Une hausse continue des taux sans effet correspondant sur la demande et l’offre dans l’économie est une recette pour la récession, une situation que de nombreux acteurs du marché surveillent de près en ce moment. Outre l’UE et les États-Unis, d’autres régions du monde sont également confrontées à d’importants vents contraires macroéconomiques, qui pourraient également dégénérer en récession très rapidement.