Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a mis en place de nouvelles règles pour l’octroi des crédits bancaires depuis le début de l’année 2022.
Ces règles visent à limiter le taux d’endettement des emprunteurs à 35% de leurs capacités et à fixer une durée maximale de 25 ans (27 ans dans certains cas) pour les prêts immobiliers. Cependant, les banques ont la possibilité de ne pas appliquer ces règles dans 20% des crédits immobiliers qu’elles accordent. Jusqu’à présent, 80% de cette flexibilité étaient alloués au financement de résidences principales, tandis que les 20% restants étaient libres d’utilisation. Mais cette répartition a été modifiée récemment, en réservant au moins 70% de la flexibilité maximale aux acquéreurs de leur résidence principale, dont 30% est réservée aux primo-accédants. Les 30% restants peuvent être librement utilisés
Une modification du taux d’usure chaque mois jusqu’en février 2024
Cette nouvelle décision implique que la part de production trimestrielle libre est désormais de 6%, contre 4% auparavant. L’objectif est de permettre le maintien des crédits destinés à des investissements locatifs, selon une source proche du HSCF. Par ailleurs, le taux d’usure, qui est le taux maximum auquel les banques peuvent prêter, est désormais révisé mensuellement depuis le 1er février, et ce pendant une année. Auparavant, il était calculé de manière trimestrielle. Ce taux a connu une hausse considérable, atteignant 4,84% pour les prêts sur 10 à 20 ans et 5,09% pour ceux sur 20 ans et plus.
Cette augmentation du taux d’usure est bien accueillie par les banques, car elle leur permet d’ajuster leurs barèmes et de reconstituer leur marge sur le crédit immobilier. C’est une opportunité pour les établissements bancaires de générer des gains, ce qui est essentiel pour leur retour sur le marché du crédit immobilier, qui a été négligé ces derniers mois.
Une reprise des crédits immobiliers prévue pour la rentrée
Grâce à cette augmentation du taux d’usure, les banques devraient bientôt reprendre l’octroi de crédits immobiliers. Cette hausse aura également un impact sur la capacité financière des emprunteurs. En effet, une étude de Meilleurtaux, publiée récemment, révèle que les Français ont perdu en moyenne 5 mètres carrés de surface de logement dans les 20 plus grandes villes de France. Par conséquent, les établissements bancaires pourraient adapter leurs offres pour répondre aux besoins des emprunteurs.