Binance respecte la réglementation européenne et annule le retrait des monnaies de protection de la vie privée

Binance revoit sa décision de retirer les "privacy coins" en Europe et opte pour une révision de sa classification en accord avec la législation de l'UE

Après avoir annoncé le retrait de plusieurs pièces de monnaie privées de sa liste en Europe, Binance a finalement décidé de ne pas les supprimer complètement. La bourse crypto a choisi de reclasser ces actifs conformément aux réglementations européennes en vigueur. Dans un commentaire récent, a déclaré :

« Après avoir examiné attentivement les commentaires de notre communauté et de plusieurs projets, nous avons révisé la façon dont nous classons les pièces de monnaie privées sur notre plateforme afin de nous conformer aux exigences réglementaires de l'UE. »

En tant que plateforme établie et enregistrée dans plusieurs pays de l'UE, Binance doit respecter les réglementations en vigueur. La bourse a souligné que chaque juridiction a ses propres lois spécifiques exigeant notamment une surveillance des transactions liées aux pièces listées sur leur plateforme. Ainsi, plutôt que de retirer les « privacy coins » de sa liste, Binance a décidé d'adapter leur classification pour se conformer aux exigences légales.

Binance prévoit de retirer certains « privacy coins » de sa liste en Europe

Le mois dernier, Binance avait annoncé la suspension de l'accès aux « privacy coins » dans plusieurs pays européens, dont la Pologne, la France, l'Espagne et l'Italie. On pensait alors que plus d'une douzaine de ces actifs seraient supprimés de la liste de la bourse. Parmi les pièces concernées figuraient (DASH), Zcash (ZEC), BEAM, Verge (XVG), Monero (XMR), PIVX et MobileCoin (MOB). D'autres actifs, tels que Horizon (ZEN), Firo (FIRO), Decred (DCR), Navcoin (NAV) et Secret (SCRT), étaient également mentionnés.

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Cette décision de Binance avait suscité des résistances de la part de certains acteurs du secteur. Guy Zyskind, cofondateur et PDG de Secret Labs, avait notamment critiqué la façon dont les « privacy coins » étaient classés. Il avait expliqué que seules les données des contrats intelligents étaient confidentielles, et que les transactions restaient quant à elles publiques. Selon lui, Secret était bien plus approprié pour les en accord avec le RGPD dans le cadre de la .

Les « privacy coins » permettent aux utilisateurs de bénéficier d'une plus grande confidentialité lors de leurs transactions. Ces actifs obscurcissent les transactions des utilisateurs, rendant leur surveillance quasiment impossible. Cependant, les autorités se méfient de plus en plus de ces pièces de monnaie privées, les considérant comme propices au blanchiment d' et à d'autres activités illégales.

L'Union européenne et MiCA

En avril de cette année, l'Union européenne a adopté le projet de loi sur les marchés des crypto-actifs () dans le but de réglementer le secteur des monnaies numériques. Ce texte législatif vise à apporter une clarification nécessaire aux fournisseurs de services d'actifs virtuels (VASP). Toutefois, certaines critiques se sont élevées contre MiCA, et les « privacy coins » pourraient être davantage impactés que d'autres types d'actifs numériques. Par exemple, les bourses ne pourront prendre en charge ces pièces qu'à condition de vérifier les identités des utilisateurs, selon les dispositions de MiCA.

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Le Parlement européen a voté en faveur de MiCA après de nombreuses délibérations. Cette réglementation fait de l'UE un véritable pionnier en matière de régulation complète des crypto-monnaies, apportant une clarté qui peut faire défaut dans d'autres pays, tels que les États-Unis. En effet, les entreprises de crypto-monnaies américaines sont confrontées à de nombreux problèmes de clarification de la part des autorités, notamment la .

Ainsi, Binance a pris la décision de reclasser les « privacy coins » plutôt que de les supprimer de sa liste en Europe. La bourse cherche ainsi à se conformer aux réglementations européennes et à répondre aux attentes des autorités régulatrices. Cette nouvelle approche pourrait permettre une meilleure collaboration entre les acteurs du secteur et les organismes de régulation.

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