La Chine occupe une place de plus en plus prépondérante sur la scène économique mondiale, notamment en Europe, ce qui préoccupe les hauts responsables de l’Union européenne. Certains États membres souhaitent même réduire leur dépendance à l’égard de la Chine.
Le contexte actuel appelle à un rééquilibrage des relations entre la deuxième plus grande économie mondiale et l’Union européenne. Si cette dernière cherche à se libérer de la Chine, celle-ci demande quant à elle la levée des barrières économiques.
Des exigences chinoises face aux préoccupations européennes
La Chine dispose d’atouts conséquents qu’elle entend bien faire valoir. Récemment, elle a annoncé que les exportations de gallium et de germanium nécessiteront désormais une licence à partir du 1ᵉʳ août. Ces métaux rares sont essentiels à la fabrication des semi-conducteurs, dont la Chine est le principal producteur. Cette mesure inquiète la Commission européenne qui y voit une restriction préjudiciable aux échanges économiques.
Les autorités chinoises continuent de faire pression sur l’Union européenne pour obtenir des avantages économiques. Lors de sa rencontre avec le chef de la politique étrangère européenne, Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, a rappelé certaines exigences. Il a notamment souligné que la Chine et l’UE n’avaient « pas de conflit sur des intérêts fondamentaux ». Cependant, il a fermement répondu à certaines positions adoptées par les États membres, qui pourraient « nuire à leur coopération et leur confiance mutuelle ».
« L’UE devrait… clarifier sa position dans le partenariat stratégique entre les deux parties et encourager les relations Chine-UE à aller de l’avant », a déclaré M. Wang à Josep Borrell, ajoutant que « [l’UE] ne doit pas hésiter et encore moins encourager les paroles et les actes pour un retour en arrière ». Cette tension entre les deux parties s’est intensifiée ces derniers temps, notamment en raison de la crise des semi-conducteurs.
Un équilibre à trouver pour l’Union européenne
Malgré les défis auxquels elle est confrontée, l’Union européenne se retrouve en position de faiblesse par rapport à la Chine. Elle doit donc trouver un équilibre entre sa volonté de réduire sa dépendance excessive vis-à-vis de ce pays et son intérêt de maintenir des relations solides avec les Chinois.
La coopération économique entre la Chine et l’Union européenne est un enjeu majeur pour les deux parties. Il est essentiel de parvenir à une entente qui tienne compte des préoccupations européennes tout en respectant les intérêts chinois. Il en va de la prospérité mutuelle et du développement économique durable.
La voie à suivre reste à déterminer, mais une chose est certaine : l’Union européenne devra trouver un compromis avec la Chine afin de préserver ses propres intérêts économiques tout en garantissant une coopération fructueuse avec ce géant de l’économie mondiale.