Le ministère de la justice veut placer Sam Bankman-Fried en détention préventive
L’équipe de défense de Sam Bankman-Fried, ancien PDG de FTX, a réfuté avec force la demande du ministère de la justice américain visant à révoquer sa liberté sous caution. Les arguments du gouvernement ont été qualifiés de « minces » et de basés sur des « hypothèses non étayées » par le juge Lewis A. Kaplan.
Les 18 pages de la défense de Bankman-Fried ont été largement analysées par la cour, exposant les arguments du ministère de la justice et les critiquant pour leur manque de fondement factuel.
Les accusations du ministère de la justice remises en question
Les avocats de la défense de Bankman-Fried ont minutieusement examiné la demande de révocation de la liberté sous caution présentée par le ministère de la justice, soulignant les faiblesses des arguments du gouvernement. Ils ont soutenu que les accusations portées contre leur client manquaient de preuves tangibles et reposaient sur des hypothèses.
Après avoir été arrêté aux Bahamas et extradé vers les États-Unis, Bankman-Fried a été libéré sous caution le 21 décembre. Cependant, le ministère de la justice cherche aujourd’hui à annuler cette décision, arguant que les actions de l’ancien PDG depuis sa libération justifient son retour en détention provisoire.
La principale allégation du ministère de la justice est que Bankman-Fried a eu plus de 100 appels téléphoniques avec un journaliste du New York Times, au cours desquels il aurait partagé des informations personnelles de Caroline Ellison, une ancienne dirigeante d’Alameda Research et un témoin clé de l’affaire. Selon le gouvernement, ces actions constituent une subornation de témoin et une obstruction à la justice.
En plus des appels téléphoniques, le ministère de la justice accuse Bankman-Fried d’avoir utilisé une application de messagerie cryptée pour communiquer avec d’autres témoins, ce qui soulève des inquiétudes quant à d’éventuelles tentatives d’échapper à la surveillance.
La défense conteste l’annulation de la caution
Malgré les allégations du gouvernement, l’équipe juridique de Bankman-Fried a vigoureusement contesté ces affirmations, remettant en question les preuves et l’équité de la demande de révocation de la liberté sous caution. Selon la défense, les faits ont été mal représentés et sortis de leur contexte par le gouvernement.
Les documents fournis lors de la découverte suggèrent que c’est Ellison qui a initié la communication avec Bankman-Fried, et que sa réponse visait à fournir une assistance dans une affaire de faillite, plutôt qu’à falsifier des témoignages.
En ce qui concerne l’utilisation d’un réseau privé virtuel (VPN) par Bankman-Fried, la défense affirme qu’il s’agissait simplement d’une utilisation inoffensive pour regarder du football. Ils rejettent toute suggestion d’une utilisation inappropriée de cet outil.
Quant au contact avec le journaliste du New York Times, la défense soutient que Bankman-Fried exerçait son droit à donner son opinion sur un article en cours, sans chercher à influencer le jury. Ils soulignent que le journaliste disposait d’autres sources et que la participation de Bankman-Fried était légale.
En définitive, il appartient au juge Kaplan de prendre une décision éclairée sur la demande de révocation de la liberté sous caution de Sam Bankman-Fried. Les arguments présentés par la défense remettent en question la solidité des accusations portées contre l’ancien PDG de FTX, dans une affaire qui continue d’intéresser de près le monde de la finance et de la technologie.