La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis enquête sur les dirigeants de la First Republic Bank pour délit d’initié. Bien que les noms des personnes faisant l’objet de l’enquête n’aient pas été révélés, deux sources ont affirmé que l’autorité de régulation des marchés financiers s’intéressait de près aux transactions effectuées avec des informations confidentielles.
Les journalistes qui ont révélé l’enquête ont contacté la SEC et JPMorgan Chase pour obtenir des commentaires, mais les représentants des deux entités ont refusé de faire une déclaration. À la suite de l’effondrement de la First Republic Bank, cette enquête survient après celle sur les dirigeants de la Silicon Valley Bank, qui ont également été accusés de délit d’initié et dont la faillite a entraîné le troisième plus grand effondrement bancaire de l’histoire des États-Unis.
Les législateurs américains se débarrassent des actions de First Republic avant la faillite de la banque
Plusieurs sources ont affirmé que des législateurs américains ont vendu leurs actions de la First Republic Bank avant sa faillite. Lois Frankel, une démocrate de Floride, a révélé qu’elle avait vendu ses actions de la banque avant son effondrement et qu’elle avait investi à la place dans JPMorgan Chase. Dans une interview accordée à CNN, elle a expliqué que ses actions étaient « gérées de manière indépendante par un gestionnaire de fonds qui achète et vend des actions à sa discrétion ». C’est une pratique courante à laquelle de nombreux investisseurs ont recours pour éviter les conflits d’intérêts, mais qui peut également être considérée comme de l’abus de pouvoir si elle est mal utilisée. Ce n’est pas la première fois que des fonctionnaires américains sont accusés d’avoir vendu des actions avant un krach boursier. En pleine pandémie de grippe aviaire, plusieurs membres du Sénat américain ont été accusés d’avoir violé le STOCK Act de 2012 en vendant des actions avant un effondrement boursier. Cependant, aucune charge n’a été retenue contre les législateurs et les affaires ont finalement été classées.
Que pensez-vous des récentes allégations de délits d’initiés par des dirigeants de la First Republic Bank et de la vente d’actions par des législateurs américains avant la faillite de la banque ? Les enquêtes de la SEC témoignent-elles d’un renforcement de la régulation des marchés financiers ? Partagez votre avis dans les commentaires ci-dessous.