Les banques d’investissement Goldman Sachs et JPMorgan ont prédit une récession imminente dans la zone euro. « Les risques qui pèsent sur nos prévisions sont orientés vers une récession plus marquée en cas de perturbation encore plus grave des flux gaziers, d’une nouvelle période de tensions souveraines ou d’une récession aux États-Unis« , ont déclaré les économistes de Goldman Sachs.
Les prédictions de Goldman Sachs
Goldman Sachs et JPMorgan, ont publié des rapports mercredi, prédisant indépendamment une récession imminente dans la zone euro.
Les analystes de Goldman Sachs s’attendent à une récession de la zone euro au second semestre de cette année qui durera jusqu’à la fin de l’année. Ils prévoient également une contraction de 0,1 % au troisième et de 0,2 % au quatrième trimestre, et s’attendent à un retour de la croissance en 2023.
« En regardant à travers les pays, nous avons l’Allemagne et l’Italie en nette récession au second semestre, tandis que l’Espagne et la France continuent de croître », ont détaillé les économistes de Goldman Sachs :
Les risques qui pèsent sur nos prévisions sont orientés vers une récession plus marquée en cas de perturbation encore plus grave des flux de gaz, d’une nouvelle période de tensions souveraines ou d’une récession aux États-Unis.
Les économistes ont mis en évidence certaines raisons de ce ralentissement, notamment une crise gazière imminente et les problèmes politiques de l’Italie.
Les prédictions de JPMorgan
Dans une note publiée mercredi, JPMorgan prévient que la zone euro connaîtra une légère récession au début de l’année prochaine. Les économistes de la banque ont réduit leurs prévisions économiques. Ils prévoient désormais une croissance du PIB de la zone euro de 0,5% ce trimestre, suivie d’une contraction de 0,5% au quatrième trimestre de cette année et au premier trimestre de l’année prochaine.
Les analystes de JPMorgan ont ajouté :
Nous nous attendons à ce que la BCE procède à une nouvelle hausse de 50 points de base d’ici la fin de l’année.
Les prévisions de récession des deux banques d’investissement font suite à un avertissement lancé mardi par le Fonds monétaire international (FMI), selon lequel l’Europe et les États-Unis ne connaîtraient pratiquement aucune croissance l’année prochaine si la Russie interrompait complètement l’approvisionnement en gaz de l’Europe et réduisait encore ses exportations de pétrole.
Pendant ce temps, l’économie américaine s’est contractée d’avril à juin pour un deuxième trimestre consécutif. Le Bureau of Economic Analysis a indiqué jeudi que le PIB du pays a baissé de 0,9 % en rythme annualisé pour cette période. Toutefois, le président Joe Biden a écarté à plusieurs reprises les craintes de récession. De plus, la secrétaire au Trésor Janet Yellen a déclaré : jeudi que l’économie américaine est dans un état de transition et non de récession.