En 2023, le monde fait face à une nouvelle crise bancaire, notamment en Italie et en Espagne. Cependant, le président de la Fédération bancaire française (FBF) assure qu’il n’y a « aucun risque de contagion » en France. Pour comprendre cette affirmation, il est important de revenir sur les causes de cette crise et les mesures prises par les établissements financiers français.
Les origines de la crise
La crise actuelle trouve ses racines dans plusieurs facteurs :
- Une croissance économique ralentie, affectée par la pandémie de Covid-19;
- Un endettement public et privé élevé dans certaines régions;
- Des fragilités structurelles au sein des banques européennes;
- Le Brexit qui a entraîné une redistribution des cartes dans le secteur financier.
Ces éléments ont conduit à une situation instable pour plusieurs banques, notamment en Italie et en Espagne, où des plans de sauvetage ont dû être mis en place.
Les mesures prises par les autorités françaises
Face à ce contexte international, les autorités françaises ont pris plusieurs mesures pour renforcer la solidité du système bancaire national :
- Renforcement des fonds propres des banques;
- Réalisation de tests de résistance réguliers;
- Mise en place d’un cadre réglementaire adapté, avec la création de l’Union bancaire européenne.
Ces actions ont permis de préserver la stabilité des établissements financiers français et ainsi éviter un risque de contagion.
La position solide du secteur bancaire français
Selon le président de la FBF, la situation française diffère de celle des autres pays touchés par la crise bancaire en plusieurs points.
Une meilleure gestion des risques
Tout d’abord, les banques françaises ont mis en place une gestion rigoureuse des risques, en se concentrant sur leur cœur de métier et en réduisant leurs activités les plus risquées. Elles ont également renforcé leur modèle économique afin de s’adapter aux changements réglementaires et aux évolutions technologiques.
Des ratios de solvabilité et de liquidité améliorés
Les efforts réalisés par les banques françaises leur ont permis d’améliorer significativement leurs ratios de solvabilité et de liquidité. Ainsi, le ratio de solvabilité des banques françaises atteint en moyenne 15%, soit bien au-dessus du minimum requis par les régulateurs. De même, les banques françaises disposent d’une réserve de liquidités suffisante pour faire face à d’éventuels besoins de financement.
Une exposition limitée aux banques en difficulté
Enfin, les banques françaises sont peu exposées aux établissements en difficulté en Italie et en Espagne. Leur exposition cumulée représente moins de 20 milliards d’euros, soit environ 1% de leurs actifs totaux. Cette faible exposition limite les risques de contagion en cas de défaillance de ces banques.
Dans un contexte de crise bancaire internationale, le président de la Fédération bancaire française affirme que le système bancaire français ne présente « aucun risque de contagion ». Grâce à une gestion rigoureuse des risques, des ratios de solvabilité et de liquidité améliorés et une exposition limitée aux banques en difficulté, les établissements financiers français sont en effet en mesure de résister aux turbulences du marché et de garantir la sécurité des dépôts de leurs clients.