Les taux obligataires français ont atteint jeudi un plus haut depuis janvier 2012, à la veille de la publication des chiffres de l’inflation de la zone euro pour février. Cette hausse des taux d’emprunt de l’Etat français était en partie due à la politique monétaire des principales banques centrales, qui sont toujours engagées dans des programmes de soutien à l’économie.
En effet, la Banque Centrale Européenne (BCE) a maintenu ses taux à des niveaux historiquement bas et a réitéré son engagement à soutenir l’économie en injectant massivement des liquidités. De son côté, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a décidé de maintenir ses taux d’intérêt à des niveaux très bas.
Malgré cette hausse des taux d’emprunt, la Bourse de Paris a réussi à maintenir une tendance haussière. L’indice CAC 40 a clôturé la semaine avec un gain de 2%, un peu en dessous des records historiques atteints en début d’année.
L’inflation en zone euro sous haute surveillance
La publication des chiffres de l’inflation de la zone euro pour février, attendue jeudi, est scrutée de près par les investisseurs. Les prévisions tablent sur une hausse de 1,1% par rapport à janvier, ce qui est inférieur à la hausse de 1,5% enregistrée en décembre.
Ces chiffres sont considérés comme un indicateur important de l’état de l’économie européenne et peuvent avoir un impact significatif sur les marchés boursiers. Si l’inflation s’écarte de la fourchette cible de la BCE (1,5% à 2%), cela pourrait conduire à une nouvelle baisse des taux d’intérêt et à une nouvelle injection de liquidités sur le marché.
La Bourse de Paris compte sur la croissance pour contrer les effets du resserrement monétaire
En l’absence de toute nouvelle injection de liquidités, la Bourse de Paris compte sur la croissance économique pour contrer les effets du resserrement monétaire. Les investisseurs sont confiants quant à la reprise économique, à mesure que les vaccins sont distribués et que les restrictions de voyage et de rassemblement sont assouplies.
De nombreux analystes estiment que la croissance pourrait atteindre 4,2% cette année, ce qui serait le taux de croissance le plus élevé depuis 2007. Les principaux secteurs à profiter de cette reprise devraient être l’automobile, le tourisme, le commerce de détail et le secteur des services.
L’augmentation attendue des dépenses des ménages et des entreprises devrait soutenir la croissance et aider la Bourse de Paris à se maintenir à des niveaux élevés malgré les taux d’emprunt toujours élevés.
Malgré des taux obligataires français à leur plus haut niveau depuis janvier 2012, la Bourse de Paris s’envole et étend ses gains à plus de 2% sur la semaine. Les investisseurs sont confiants que la croissance économique et la reprise des dépenses des ménages et des entreprises compenseront le resserrement des politiques monétaires et aideront l’indice CAC 40 à se rapprocher de ses records historiques.