Janet Yellen, Secrétaire au Trésor américain, a émis une sévère mise en garde contre le scénario catastrophique d’une rupture totale des liens commerciaux entre les États-Unis et la Chine. Les implications d’une telle décision, selon Yellen, seraient « désastreuses » pour l’économie américaine.
Les intérêts des Américains d’abord
« Alors que nous avons sûrement des préoccupations qui doivent être abordées, le découplage serait une grosse erreur, » a déclaré Janet Yellen, en s’adressant au Comité des Services Financiers de la Chambre des Représentants. Elle a expliqué que les Américains bénéficient de l’achat de produits qui sont plus abordables à produire en Chine, tandis que la Chine bénéficie des exportations qu’elle reçoit des États-Unis.
Cette position a cependant suscité des désaccords. Ann Wagner, Présidente du sous-comité des Services Financiers sur les Marchés de Capitaux, a exprimé son désaccord en soulignant l’importance de se distancer des industries et entités chinoises qui participent à de graves violations des droits de l’homme.
L’équilibre subtil entre économie et droits de l’homme
Yellen a rappelé que malgré ces préoccupations, des sanctions sont actuellement en vigueur, interdisant aux Américains de faire affaire avec des entités impliquées dans les violations présumées des droits de l’homme en Chine.
Elle a réitéré que
« Prendre des risques ? Oui. Se découpler ? Absolument pas. »
Tout en reconnaissant le besoin d’adresser des préoccupations légitimes, elle insiste sur le fait que le découplage complet serait une grave erreur.
Contrebalancer l’influence de la Chine : un enjeu stratégique
La Secrétaire au Trésor a également exhorté les législateurs à augmenter les prêts aux pays en développement pour contrer l’influence croissante de la Chine. Elle a souligné que l’administration Biden vise à renforcer la participation à divers programmes, notamment ceux proposés par le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Interaméricaine de Développement (BID), et le Fonds Africain de Développement (FAD).
Janet Yellen a souligné que ces investissements « renforceront notre engagement dans ces régions à un moment de compétition géopolitique », ajoutant qu’ils servent de « contre-poids important à des prêts non transparents, non durables provenant d’autres pays comme la Chine ».