La Bank of America Corp a pris une longueur d’avance en intégrant l’intelligence artificielle (IA) et le métavers dans son processus d’intégration du personnel.
Cette initiative permet aux employés de se familiariser avec les situations auxquelles ils pourraient être confrontés dans leur travail. Grâce à des simulations de réalité virtuelle, plus de 200 000 employés, qu’ils soient nouveaux ou déjà en poste, ont été formés par l’IA pour apprendre à gérer des situations spécifiques telles que la réponse aux plaintes des clients et la gestion des menaces pour la sécurité. John Jordan, directeur de l’Académie de la Bank of America, souligne que ces simulations permettent aux nouveaux employés de gagner de l’expérience, même s’ils sont novices.
Une formation immersive et efficace grâce à la réalité virtuelle
Mike Wynn, autre dirigeant de la banque, salue cette idée innovante et souligne que la réalité virtuelle crée une expérience immersive qui suscite les réponses appropriées dans des conversations simulées. En effet, la formation traditionnelle peut être limitée dans son efficacité, alors que la réalité virtuelle génère de l’anxiété et accélère le rythme cardiaque, ce qui aide à créer un environnement réaliste et engageant.
Cependant, Brian Moynihan, PDG de la Bank of America, appelle à la prudence malgré les avantages considérables de l’IA. Il souligne qu’il est primordial de comprendre cette technologie pour en maximiser les bénéfices sans négliger ses potentielles implications.
L’utilisation de l’IA dans le domaine bancaire
Cette initiative de la Bank of America contraste avec la réticence de certaines grandes institutions financières à adopter l’IA. Par exemple, JPMorgan et Citigroup ont imposé des restrictions à l’utilisation de l’IA, craignant les risques de conformité et de sécurité associés à l’utilisation de logiciels tiers. Toutefois, la Bank of America a adopté une approche différente en utilisant l’IA pour former ses employés tout en restant vigilante sur la sécurité des données.
Il est intéressant de noter que l’utilisation de l’IA dans le domaine de la banque n’est pas limitée à la formation des employés. En mars, Goldman Sachs a commencé à utiliser l’IA pour aider les développeurs à écrire du code. Bien que cette utilisation soit encore à un stade préliminaire, elle montre que l’IA peut trouver sa place dans différents aspects des opérations bancaires.
Le métavers en tant qu’outil de formation
La Bank of America rejoint ainsi d’autres organisations qui utilisent le métavers et l’IA pour des formations professionnelles. Par exemple, l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) a développé un centre de formation virtuel dans un métavers privé, permettant de former les agents au contrôle des passagers et à la vérification des documents. Il est également intéressant de noter que l’Interpol utilise le métavers pour renforcer ses activités de surveillance et de lutte contre la criminalité, démontrant ainsi les multiples possibilités offertes par cette technologie.
L’utilisation de l’IA et du métavers par la Bank of America témoigne de son engagement à innover dans la formation de son personnel. Cette approche immersive et engageante permet aux employés d’acquérir des compétences pratiques tout en se confrontant à des situations réalistes. Alors que certaines banques se montrent réticentes à adopter l’IA, la Bank of America embrasse cette technologie avec prudence, tout en se focalisant sur la sécurité des données. Il est clair que l’IA et le métavers sont des outils prometteurs pour l’avenir de la formation dans le domaine bancaire et au-delà.