Le monde de la finance décentralisée est en ébullition. Deux titans de l’investissement viennent de jeter un pavé dans la mare. Robert Kiyosaki, l’auteur légendaire, et Tom Lee, analyste respecté de Wall Street, s’accordent sur une prévision stupéfiante. Ils anticipent un cours de l’Ethereum (ETH) situé entre 60 000 $et 62 000$ d’ici 2026. Cette projection, qui impliquerait une multiplication par vingt du cours actuel, repose sur une analyse fondamentale solide. L’actif numérique serait massivement sous-évalué face à son potentiel réel. Décryptage d’une thèse haussière qui pourrait transformer les portefeuilles des investisseurs.
L’alliance inattendue de deux visions financières
C’est une convergence d’opinions que peu d’observateurs avaient vu venir. D’un côté, nous avons Robert Kiyosaki, l’auteur du best-seller mondial « Rich Dad Poor Dad ». Connu pour sa méfiance envers le système bancaire traditionnel et son amour pour l’or et le Bitcoin, il a récemment surpris sa communauté. Il a confirmé avoir renforcé significativement ses positions en Ethereum.
De l’autre côté, nous trouvons Tom Lee, co-fondateur et responsable de la recherche chez Fundstrat Global Advisors. Lee est une voix écoutée à Wall Street, réputée pour ses analyses de données froides et objectives. Il ne base pas ses prédictions sur l’émotion, mais sur des modèles mathématiques.
ROBERT KIYOSAKI SAYS $ETH WILL HIT $60,000 BY 2026.
That’s his base case.
But consider this:
– Institutional adoption accelerating.
– Asset tokenization going mainstream.
– Ethereum becoming financial infrastructure.$60K assumes things go right.
It doesn’t price in how fast… pic.twitter.com/McEKtdrvcv— Crypto Tice (@CryptoTice_) December 6, 2025
Lorsque Kiyosaki déclare suivre les recherches de Tom Lee pour justifier ses achats, c’est un signal fort. Lee ne mâche pas ses mots concernant la deuxième cryptomonnaie du marché. Pour lui, l’Ethereum est « grossièrement sous-évalué » à son prix actuel de 3 000 $. Il décrit la blockchain non pas comme une simple monnaie, mais comme les futurs « rails de paiement » de l’économie mondiale. Si cette vision se concrétise, la valorisation actuelle ne représente qu’une infime fraction de sa valeur future.
La mécanique de la hausse : RWA et déflation
Comment l’Ethereum pourrait-il atteindre 60 000 $ ? Ce chiffre peut sembler délirant pour le néophyte. Il impliquerait une capitalisation boursière dépassant les 7 000 milliards de dollars, soit plus que Microsoft et Apple réunis aujourd’hui. Pourtant, les catalyseurs identifiés par Fundstrat sont puissants.
La révolution des actifs du monde réel (RWA)
Le premier moteur est la tokenisation. Les institutions financières, de BlackRock à Franklin Templeton, commencent à migrer des actifs traditionnels sur la blockchain. Obligations, immobilier, crédits carbone : tout a vocation à être échangé sur Ethereum.
Si Ethereum devient le standard mondial pour ces échanges, la demande pour le jeton ETH (nécessaire pour payer les frais de gaz) explosera. Contrairement aux cycles précédents basés sur la spéculation, ce cycle reposerait sur une utilité industrielle réelle. L’arrivée des capitaux institutionnels via les RWA est le levier qui permet d’envisager des valorisations à plusieurs trilliards de dollars.
Un choc d’offre déflationniste
Le second moteur est technique. Depuis la mise à jour « The Merge » et l’implémentation de l’EIP-1559, l’Ethereum est devenu un actif potentiellement déflationniste. À chaque transaction, une partie des frais est brûlée (détruite).
Si l’activité du réseau augmente grâce aux institutionnels, la quantité d’ETH disponible diminue mécaniquement. Une demande qui explose face à une offre qui se raréfie crée inévitablement une pression haussière violente sur les prix. C’est ce mécanisme de « burning » qui crédibilise la thèse d’une appréciation exponentielle.
Le signal technique du ratio ETH/Bitcoin
Tom Lee appuie également sa démonstration sur une analyse technique historique : le ratio ETH/Bitcoin. Ce couple de trading mesure la force de l’Ethereum par rapport au roi Bitcoin.
Actuellement, ce ratio est historiquement bas. Le Bitcoin a surperformé le marché ces dernières années, porté par ses ETF Spot. Cependant, Lee explique que les marchés fonctionnent par cycles de « retour à la moyenne ».
Si le ratio ETH/BTC revenait simplement à sa moyenne historique sur huit ans, et que le Bitcoin poursuivait sa propre ascension, l’Ethereum serait mécaniquement propulsé vers des sommets. Le calcul de Lee projette ainsi une cible technique à 62 000 $. Ce rattrapage (ou « repricing ») est un phénomène classique en finance de marché après de longues périodes de sous-performance.
Analyse de marché : le calme avant la tempête ?
En ce 7 décembre 2025, la réalité du marché semble pourtant bien éloignée de ces objectifs stratosphériques. Le cours de l’Ethereum oscille autour des 3 000 $. Son volume de transactions sur 24 heures reste solide, dépassant les 10 milliards de dollars, pour une capitalisation de 360 milliards.
Le sentiment des investisseurs à court terme reste fragile, marqué par une certaine indécision. Toutefois, l’actif fait preuve d’une résilience remarquable. Il a défendu avec succès le support psychologique des 3 000 $ à plusieurs reprises.
Les indicateurs techniques montrent une phase de consolidation saine. La volatilité se comprime, ce qui précède souvent des mouvements violents. Face à un Bitcoin parfois hésitant, l’Ethereum démontre une stabilité qui rassure les « mains fortes ». Il se maintient au-dessus de sa bande de support de marché haussier.
Cette dichotomie entre un prix actuel stagnant et des fondamentaux explosifs (adoption RWA, déflation) crée ce que les analystes appellent une « asymétrie d’opportunité ». Le risque de baisse semble limité par les supports techniques, tandis que le potentiel de hausse, validé par Kiyosaki et Lee, semble sans précédent.
Conclusion : Un pari sur l’infrastructure du futur
Viser les 60 000 $ en 2026 demande une bonne dose d’optimisme et une vision long terme. Ce scénario implique que l’Ethereum réussisse là où beaucoup d’autres technologies ont échoué : devenir la couche de base incontournable de la finance mondiale.
Si Robert Kiyosaki et Tom Lee ont raison, nous ne sommes pas face à une simple bulle spéculative. Nous assistons à la réévaluation d’une infrastructure technologique critique. Pour les investisseurs, la question n’est plus de savoir si la crypto va survivre, mais quelle place l’Ethereum occupera dans l’économie numérique de demain.