Peter Schiff, économiste en chef d’Europac et auteur de best-sellers, a fustigé le récent accord bipartisan concernant le plafond de la dette des États-Unis. Selon lui, la proposition n’aborde pas le problème du budget déjà gonflé et autorise des augmentations dans plusieurs domaines budgétaires sans contrôle, ce qui pourrait accroître la dette nationale américaine d’au moins 4 000 milliards de dollars au cours des deux prochaines années.
Peter Schiff critique l’accord sur la limite de la dette
Peter Schiff, chercheur d’or et économiste en chef d’Europac, a critiqué l’accord bipartisan récemment conclu concernant la limite de la dette nationale américaine. M. Schiff considère que l’accord proposé pour deux ans, qui suspendrait le plafond de la dette, est insuffisant, car il permet à plusieurs lignes budgétaires de continuer à augmenter, en ne plafonnant que certaines dépenses.
À ce sujet, Peter Schiff a déclaré
L’accord sur le relèvement du plafond de la dette autorise l’augmentation des dépenses militaires et des dépenses liées aux droits, et ne plafonne les dépenses discrétionnaires aux niveaux de 2023 que pendant deux ans.
Peter Schiff, qui a déjà critiqué la manière dont le gouvernement américain a traité la question du plafond de la dette, estime que les chiffres fixés pour cette année, même s’ils sont gelés, restent excessifs. Il explique que l’accord sur le plafond de la dette permettra une augmentation d’au moins 4 000 milliards de dollars de la dette nationale américaine au cours des deux prochaines années.
Pour Schiff, le vrai problème n’est pas le plafond de la dette, mais la dette qui va continuer à augmenter.
Suspension ou augmentation
Peter Schiff a également une opinion sur les raisons pour lesquelles les démocrates et les républicains ont approuvé un accord de suspension de la dette au lieu d’un relèvement déterminé du plafond pour les deux prochaines années.
Peter Schiff explique :
La raison pour laquelle [le président] et […] McCarthy ont accepté de suspendre le plafond de la dette, plutôt que de le relever, est de s’assurer que la dette n’atteindra pas le plafond au cours de la période de deux ans. Pour y parvenir, il faudrait un relèvement record de 5 000 milliards de dollars, ce qui est beaucoup trop embarrassant pour être voté.
S’il est finalement approuvé, l’accord proposé sur la dette reporterait également toute nouvelle discussion sur la dette jusqu’à la prochaine élection présidentielle américaine.
Les politiciens devront maintenant relever le défi d’approuver cet accord sur la dette au Congrès américain avant le 5 juin, date à laquelle la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a indiqué que les fonds du gouvernement pourraient être épuisés.
Toutefois, à l’instar de Peter Schiff, certains ont déjà fait part de leurs problèmes concernant la structure de la proposition et se sont opposés à l’adoption du projet de loi en l’état. Chip Roy, représentant du Texas, a déclaré qu’il essaierait de bloquer le projet de loi à la Chambre des représentants, expliquant qu’il ne prévoyait pratiquement aucune réduction des dépenses