La faillite de trois grandes banques américaines a suscité de nombreuses réactions d’experts et de responsables financiers. Pourtant, les marchés boursiers ont terminé la semaine dans le vert, malgré la décision de la Réserve fédérale de relever son taux directeur de 25 points de base.
Gasparino, dans un éditorial, décrit le marché boursier comme un « toxicoman » dépendant des taux bas. Selon lui, la hausse des taux met en lumière un « pourrissement du système bancaire ».
Des paris risqués et des faillites en série
Le journaliste souligne que les banquiers commerciaux ont pris des « paris fous ». Les faillites de Silicon Valley Bank et de Signature Bank en sont la preuve. Il prévient : « Il y en aura d’autres, jusqu’à deux douzaines », ajoutant que de nombreuses banques présentent des bilans similaires. Une étude de l’Université de New York confirme que les banques américaines affichaient déjà 1,7 trillion de dollars de pertes non réalisées fin 2022.
La First Republic dans le viseur
Dans son éditorial publié dans le New York Post, Gasparino insiste sur les choix de portefeuille « horribles » de First Republic, comparables à ceux de SVB. Il met en garde contre la confiance accordée aux traders, qu’il compare à des « toxicomanes » réagissant à chaque perspective de baisse des taux. Pourtant, le président de la Fed, Jerome Powell, a rappelé que les réductions de taux « ne font pas partie du scénario de base » et que « l’inflation reste trop élevée ».
Danielle DiMartino Booth : une crise que l’on refuse de nommer
Danielle DiMartino Booth prévoit d’autres faillites bancaires. Dans une interview avec Kitco News, elle a souligné les difficultés de First Republic et le manque d’intervention des grandes banques. Elle estime que le renflouement de SVB et Signature par la Fed, le Trésor et la FDIC a créé un précédent dangereux :
« Nous sommes au milieu d’une crise bancaire que personne ne veut appeler une crise bancaire. »