Environ une quarantaine d’États du monde entier vont se réunir cette année 2022, entre Mars et juin, au Salvador pour débattre des grands enjeux du bitcoin. Les cours observés par cette cryptomonnaie depuis le début de ce printemps apparaissent un peu inquiétants. Le pays étant leader mondial dans la reconnaissance du bitcoin comme monnaie officielle accueillera ce grand salon sur le bitcoin.
Quels sont les pays qui vont y participer ?
Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé que 32 banques centrales et 12 pays d’autorités financières d’Afrique, d’Amérique et d’Asie se rassembleront dans son pays pour une discussion importante autour du Bitcoin.
- En Afrique, les pays participants sont : Sao Tomé et Principe, l’Angola, le Ghana, le Burundi, la Guinée, l’Ouganda, la Namibie, la Gambie, l’Eswatini, le Sénégal, l’Égypte, le Nigeria, le Congo, la Mauritanie, le Rwanda et le Kenya, le Soudan et le Madagascar.
- En Amérique, les pays invités sont : Haïti, le Salvador, la République dominicaine, le Paraguay, l’Équateur, le Costa Rica et le Honduras.
- Le continent asiatique prendra aussi part à la rencontre avec la Jordanie, le Pakistan, le Népal, l’Arménie, le Bangladesh et les Maldives.
Une curiosité se pose cependant. La République centrafricaine qui vient de récemment d’adopter le Bitcoin comme monnaie officielle ne sera pas présente à ce meeting. Pourtant, ce pays d’Afrique centrale est le tout premier au monde à avoir emboîté le pas de la république du Salvador, en reconnaissant le Bitcoin comme une monnaie légale.
Quels sont les sujets qui seront débattus ?
Au cours de cet important salon qui se tiendra au Salvador et plus particulièrement au Bitcoin Beach, les sujets qui seront évoqués sur la table s’accentueront autour de :
- L’économie numérique,
- Les possibilités d’ouverture des comptes aux exclus des systèmes bancaires,
- Les grands enjeux du Bitcoin pour le nouvel ordre économique,
- Les opportunités d’une inclusion financière entre les différents États participants,
Alors que la république du Salvador est critiquée par le FMI pour sa politique vis-à-vis du Bitcoin, cette dernière se félicite tout de même pour l’organisation de cette réunion à venir.
Toutefois, on peut comprendre un tout petit peu la position du FMI. Cette institution financière d’envergure internationale voit en cette initiative une menace pour ses intérêts, vu que le Bitcoin échappe à son contrôle. Cette monnaie n’est sous l’administration d’aucune banque centrale ou organisation à motif financier.
Quelles sont les polémiques autour de cette rencontre internationale ?
Cette rencontre sur le futur du Bitcoin laisse d’ores et déjà couler beaucoup de controverses. Premièrement, les débats se soulèvent autour de l’instabilité et de la volatilité des cryptomonnaies et en particulier le Bitcoin. Son cours a considérablement chuté depuis le début du mois de mai. Une preuve que le contrôle d’une telle monnaie est très complexe.
De plus, le taux de pénétration du Bitcoin au sein des populations est très faible. Les particuliers et les entreprises ont du mal à accorder leur confiance à cette monnaie nouvelle, qu’importe l’assurance qui leur est donnée par les autorités.
À titre d’exemple, l’État du Salvador, malgré son modèle de politique sur le Bitcoin ne compte que 20 % de Salvadoriens utilisant le Bitcoin. Ceci, même après sa légalisation en tant que monnaie officielle. Il est donc difficile d’admettre qu’à l’issue de cette rencontre tous les pays participants partageront l’ensemble des convictions du pays organisateur sur les cryptomonnaies.
Toutefois, les cryptomonnaies et en occurrence le bitcoin demeurent un potentiel instrument monétaire qui permettra de rompre avec les barrières contraignantes du système financier international actuel.