L’organisme a déclaré que de nouvelles augmentations sont susceptibles de se produire « parce que l’inflation reste beaucoup trop élevée et devrait rester au-dessus de l’objectif pendant trop longtemps.«
La BCE suit la Réserve fédérale et augmente les taux d’intérêt de 50 points de base
La Banque centrale européenne (BCE) a précisé sa politique économique dans sa guerre contre l’inflation. Le conseil des gouverneurs de l’organisme a décidé de relever les taux d’intérêt de ses opérations principales de refinancement, de sa facilité de prêt marginal et de sa facilité de dépôt de 50 points de base (pb) de manière générale. Dans un communiqué de presse la BCE explique que cette hausse fait partie d’un plan visant à assurer un « retour rapide » aux niveaux d’inflation de 2 % auxquels l’Union européenne était confrontée auparavant.
Cette hausse est similaire à celle appliquée par la Réserve fédérale américaine le 14 décembre, lorsqu’elle a également augmenté ses taux d’intérêt de 50 points de base.
Les niveaux d’inflation sont encore loin d’atteindre l’objectif de 2 %, puisque les chiffres estiment que l’inflation a atteint 10 % en novembre. Toutefois, il s’agit d’une amélioration par rapport aux chiffres d’octobre, qui étaient estimés à 10,6 %.
La BCE a fait allusion à des hausses d’intérêt similaires à l’avenir, en déclarant qu’elle « s’attend à les relever encore sensiblement, car l’inflation reste beaucoup trop élevée et devrait rester au-dessus de l’objectif pendant trop longtemps.
Récession possible
L’Europe pourrait également connaître une récession à la suite des mesures que la BCE a décidé d’appliquer. L’Eurosystème, un organisme intégré par la BCE et les autres banques centrales de la région, a prédit qu’une éventuelle récession serait relativement « de courte durée et peu profonde« . Néanmoins, la BCE a mis en garde contre la faiblesse relative de l’économie dans les années à venir. Elle a déclaré :
L’économie de la zone euro pourrait se contracter au cours du trimestre actuel et du trimestre suivant, en raison de la crise énergétique, de la forte incertitude, de l’affaiblissement de l’activité économique mondiale et du resserrement des conditions de financement.
L’organisme a également annoncé qu’il mettrait fin à son programme d’achat d’actifs (APP) à partir de novembre prochain, ce qui était déjà prévu par certains analystes, qui prévoient qu’elle aura un impact négatif sur le marché obligataire. Le portefeuille APP sera diminué de 15 milliards d’euros chaque mois jusqu’à la fin du deuxième trimestre de 2023. Toutefois, le programme d’achat d’urgence en cas de pandémie, qui permet à la BCE d’acheter différents types d’actifs sur les marchés financiers, sera maintenu au moins jusqu’à la fin de 2024.