Actu SEC : le gendarme de Wall Street face à la révolution crypto

Restez informé avec nos articles exclusifs sur actualité SEC. Voici les dernières nouvelles de l’Organisme Fédéral Américain :

C’est l’acronyme qui fait trembler l’écosystème. La Securities and Exchange Commission (SEC) est l’organisme fédéral américain chargé de protéger les investisseurs et de maintenir l’ordre sur les marchés financiers. Depuis plusieurs années, elle a engagé un bras de fer juridique intense avec l’industrie des cryptomonnaies, cherchant à appliquer des lois vieilles de 90 ans à la technologie blockchain. Dans cette catégorie, nous analysons les croisades de son président Gary Gensler, les procès retentissants contre les plateformes d’échange et l’évolution cruciale du statut des actifs numériques : titre financier ou marchandise ?

La SEC n’a qu’un seul mandat : protéger le public contre la fraude et garantir des marchés équitables. Elle exige que toute entité vendant des titres financiers (Securities) s’enregistre et divulgue des informations complètes aux investisseurs. Dans le monde crypto, cette mission se traduit par une surveillance accrue des ICO (Initial Coin Offerings) et des plateformes de prêt (Lending). L’agence estime que la plupart des jetons sont des contrats d’investissement non enregistrés, exposant les particuliers à des risques majeurs sans les filets de sécurité traditionnels. Nous décryptons ici les communiqués officiels, les alertes aux investisseurs et la doctrine de la « transparence totale ».

 

Tout le débat juridique repose sur une jurisprudence de 1946 : le Test de Howey. C’est l’outil qu’utilise la SEC pour déterminer si un actif est une « Security » (titre financier). Pour qu’un token tombe sous cette classification, il doit répondre à quatre critères : un investissement d’argent, dans une entreprise commune, avec une attente de profit, provenant des efforts d’autrui. Cette section est essentielle pour comprendre pourquoi le Bitcoin (souvent considéré comme une commodité) échappe à la SEC, tandis que des projets comme Solana, Cardano ou XRP (Ripple) se retrouvent souvent dans le viseur du régulateur.

Faute de nouvelles lois votées par le Congrès, la SEC pratique ce que l’industrie appelle la « régulation par l’application » (Regulation by Enforcement). Elle ne rédige pas de nouvelles règles, elle poursuit en justice. Nous suivons ici les batailles judiciaires qui redéfinissent l’avenir du secteur : l’affaire interminable SEC vs Ripple Labs, les poursuites contre Coinbase et Kraken pour opération de bourse illégale, ou encore les amendes records infligées aux promoteurs célèbres (Kim Kardashian, etc.). Comprendre ces procès est vital pour anticiper la volatilité des altcoins concernés.

Malgré sa sévérité, c’est la SEC qui détient les clés de l’adoption massive. C’est elle qui valide ou rejette les produits financiers grand public comme les ETF Bitcoin Spot (fonds négociés en bourse au comptant). Après des années de refus, l’approbation historique des ETF en janvier 2024 (sous la pression des tribunaux et de géants comme BlackRock) a marqué un tournant. Cette rubrique analyse le processus d’approbation, les formulaires S-1, les délais de décision pour les ETF Ethereum et comment le régulateur tente d’encadrer l’arrivée de Wall Street dans la crypto tout en mettant en garde contre les risques.