Craig Wright a perdu un procès au Royaume-Uni qui aurait pu lui permettre d’empêcher le fonctionnement de Bitcoin et de Bitcoin Cash, comme on peut le voir dans un document judiciaire du 7 février.
Dans sa plainte, Craig Wright a fait valoir que Bitcoin SV – la bifurcation minoritaire de Bitcoin – est la version originale de la blockchain Bitcoin. Il a fait valoir que Bitcoin et Bitcoin Cash réutilisent des éléments de Bitcoin dont il détient les droits à chaque fois que leur logiciel est exécuté. Craig Wright visait donc à empêcher l’exploitation de ces deux chaînes.
Craig Wright a en outre affirmé que l’inclusion du livre blanc de Bitcoin dans le bloc 230 009 de Bitcoin et Bitcoin Cash violait ses droits d’auteur.
Le juge James Mellor a déclaré que bien que les revendications de Craig Wright en matière de droits d’auteur sur le livre blanc Bitcoin « soulèvent des questions sérieuses à juger« , le jugement d’aujourd’hui concerne uniquement la question de savoir si les revendications de Craig Wright sur le format de fichier de Bitcoin constituent une question sérieuse à juger.
Le juge Mellor a reconnu les tentatives de Craig Wright d’appliquer le droit d’auteur au format de fichier Bitcoin comme une œuvre littéraire. Le juge a noté que le terme « œuvre littéraire » pouvait inclure une grande variété de sujets, y compris les logiciels informatiques et les données non lisibles par l’homme.
Cependant, il ne s’applique pas dans ce cas. Le juge Mellor a déclaré que, sur la base des preuves, le simple fait d’exécuter un nœud Bitcoin pour créer un nouveau bloc dans le format de fichier Bitcoin ne répond pas aux exigences de fixation ou d’identifiabilité suffisante. La loi sur le droit d’auteur ne peut être appliquée à quelque chose dont « l’objet n’est exprimé ou fixé nulle part« , a-t-il déclaré.
Le juge Mellor a déclaré que pour éviter un jugement par défaut contre les défendeurs, les demandes modifiées de Wright doivent supprimer les références à la violation du droit d’auteur sur le format de fichier Bitcoin. Le juge Mellor a également refusé à Craig Wright la permission de faire appel de la décision d’aujourd’hui ; Wright devra d’abord obtenir l’autorisation du tribunal s’il souhaite le faire.
Craig Wright a affirmé à plusieurs reprises qu’il était le créateur de Bitcoin et la personne qui se cache derrière le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.
L’affaire d’aujourd’hui (IL-2022-000069) représente l’une des nombreuses tentatives de Craig Wright pour affirmer son contrôle sur le paysage Bitcoin. Elle est distincte d’une autre affaire (BL-2021-000313) dans laquelle Wright a l’intention de poursuivre divers développeurs de Bitcoin pour des motifs similaires. Le 3 février, le juge Colin Birss de la cour d’appel de Londres a autorisé la tenue d’un procès dans cette dernière affaire.
Dans cette dernière affaire, il est allégué que les développeurs doivent à Wright un certain nombre de bitcoins – actuellement 111 000 BTC ou 2,5 milliards de dollars. Aucune référence à une quelconque somme n’a été faite dans le jugement d’aujourd’hui.
