En février 2023, l’indice des prix harmonisés IPCH a atteint 7,2 % sur un an et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a confirmé que cette tendance allait se poursuivre en annonçant un pic d’inflation à prévoir avant le mois de juin, ce jeudi 9 mars. Un ralentissement devrait s’amorcer à partir de mi-année 2023 avec une inflation “vers 2 %” d’ici fin 2024 ou 2025.
Les causes de l’accélération de l’inflation
De nombreux facteurs sont à la source de cet accroissement des prix :
- l’augmentation des tarifs de l’alimentaire qui s’est fixé à 14,5% en février ;
- la hausse des tarifs liée à l’électricité et du gaz entrés en vigueur en début d’année;
- un plus fort recours à la monnaie créative.
Ces mêmes facteurs peuvent expliquer le taux d’inflation records observés dans les pays voisins comme en Suisse où l’indice des prix à la consommation a augmenté en février de 3,4% en glissement annuel et de 0,7% sur un mois.
Le pic de l’inflation
Selon le gouverneur de la Banque de France, le pic de cette inflation devrait être atteint dans le semestre en cours et être divisée par deux d’ici la fin de l’année 2023. La suite va dépendre, entre autres, des conditions météorologiques et agricoles qui influenceront indirectement la production alimentaire et sa disponibilité, ainsi que des évolutions technologiques qui auront un impact sur les services.
Un défi pour les politiques économiques
Parallèlement aux mesures sanitaires liées à la pandémie, le gouvernement français se doit à présent de relever le défi de maîtriser cette hausse des prix. Une tâche délicate étant donné qu’une baisse trop rapide des tarifs risquerait de nuire à la croissance économique.
Stabiliser le pouvoir d’achat
La priorité du gouvernement restera donc d’offrir aux citoyens un meilleur pouvoir d’achat sans fragiliser le secteur de la consommation. L’idée est donc de stabiliser les revenus au travers d’aides sociales, notamment par le biais de l’allocation chômage ou de mesures fiscales. Une solution serait également de relancer le marché du travail en attirant les investissements nationaux et étrangers.
Lutter contre la spéculation
Il s’agira également de veiller à ce que l’inflation ne soit pas manipulée à des fins spéculatives et que les cours des matières premières ne subissent pas une hausse abusive. Pour cela, le gouvernement devra se rapprocher des principaux acteurs de l’industrie et mettre en place des règles strictes visant à réguler le marché.
Finalement, si toutes ces mesures sont appliquées correctement, non seulement la situation devrait s’améliorer d’ici juin 2023, mais l’inflation pourra être ramenée “vers 2 %” d’ici fin 2024 ou 2025.