La bataille des ETF Bitcoin et Ethereum appartient déjà au passé. Une nouvelle guerre financière s’ouvre ce mercredi 17 décembre 2025. Grayscale et Franklin Templeton viennent de tirer les premiers. Ils veulent lancer des produits indiciels multi-cryptos (« Index ETF »). Face à cette offensive, le silence de BlackRock est assourdissant. Mais ne vous y trompez pas : le leader mondial prépare sa contre-attaque. Selon notre analyse, la cible n’est pas seulement Solana, mais l’infrastructure même de la finance : Chainlink.
Grayscale et Franklin Templeton : L’offensive des « paniers d’actifs »
Pour comprendre l’urgence de la situation, il faut analyser les mouvements des dernières 48 heures. La concurrence tente de prendre de vitesse le géant BlackRock.
Grayscale a officiellement déposé sa demande auprès de la SEC. L’objectif ? Convertir son fonds historique, le « Digital Large Cap Fund » (GDLC), en un ETF au comptant (Spot). Ce n’est pas un simple ETF mono-actif. C’est un panier diversifié qui contient les poids lourds du marché :
- Bitcoin (BTC)
- Ethereum (ETH)
- Solana (SOL)
- XRP
- Avalanche (AVAX)
De son côté, Franklin Templeton pousse agressivement sa propre vision avec son ticker EZPZ. Ils ne cachent plus leur ambition de proposer un indice complet, dépassant le simple duo BTC/ETH.
Pourquoi cette accélération ? Parce que l’histoire récente a donné une leçon cruelle aux gestionnaires d’actifs. Avec l’iShares Bitcoin Trust (IBIT), BlackRock est arrivé avec sa puissance de feu et a siphonné toute la liquidité, laissant les miettes aux autres. Grayscale ne veut pas revivre ce scénario. Ils tentent de sécuriser l’avantage du « premier entrant » (First Mover Advantage) sur le segment des paniers d’altcoins.
Mais Larry Fink, le PDG de BlackRock, n’est pas homme à laisser ses rivaux dicter le tempo. La logique de marché est implacable : BlackRock doit réagir. Et quand BlackRock réagit, il ne copie pas. Il innove. La firme ne va probablement pas se contenter de cloner le panier de Grayscale. Elle va chercher à construire le « S&P 500 de la Blockchain ».
La thèse BlackRock : Pourquoi Chainlink (LINK) serait le candidat Idéal

Si BlackRock lance un ETF « Index », quels actifs y mettra-t-il ? C’est ici que l’analyse fondamentale devient fascinante. Il faut écouter ce que Larry Fink répète depuis deux ans : « La prochaine étape des marchés financiers est la tokenisation des actifs réels (RWA) ».
Pour BlackRock, la crypto n’est pas un casino. C’est une nouvelle infrastructure technologique pour la finance traditionnelle. Dans cette optique, un actif se démarque radicalement des autres : Chainlink (LINK).
Contrairement à Solana ou Avalanche qui sont des concurrents d’Ethereum (Layer 1), Chainlink est une infrastructure complémentaire et indispensable. C’est le leader mondial des oracles.
- Le problème : Les blockchains ne peuvent pas voir les données du monde réel (prix des actions, météo, résultats sportifs).
- La solution : Chainlink apporte ces données de manière sécurisée et décentralisée.
- L’arme secrète : Le protocole CCIP (Cross-Chain Interoperability Protocol) de Chainlink.
C’est cette technologie CCIP qui permet aux banques (via le réseau SWIFT) de communiquer avec la blockchain. Pour un gestionnaire comme BlackRock, qui mise tout sur la tokenisation des bons du Trésor et de l’immobilier, Chainlink est la « pioche et la pelle » de la ruée vers l’or.
Inclure LINK dans un ETF « Infrastructure Web3 » fait beaucoup plus de sens stratégiquement que d’empiler des blockchains concurrentes. BlackRock cherche des actifs qui génèrent de la valeur industrielle. Chainlink est le standard industriel de l’interopérabilité. Une demande d’ETF incluant LINK validerait instantanément cette vision auprès de tous les investisseurs institutionnels de la planète.
Le choc d’offre : sécurisez vos positions maintenant
Imaginons le scénario : BlackRock dépose demain un dossier S-1 pour un « iShares Web3 Infrastructure ETF » incluant SOL et LINK. Quelle sera la réaction du marché ?
L’effet de légitimation sera immédiat et violent. Ces actifs passeront instantanément du statut de « paris risqués » à celui de « standards d’investissement ». Mais le véritable impact sera mécanique. C’est ce qu’on appelle le Choc d’Offre (Supply Shock).
Pour émettre des parts d’ETF, BlackRock doit acheter les jetons réels et les stocker chez un dépositaire (comme Coinbase Custody). Contrairement au Bitcoin, la liquidité disponible sur des actifs comme Chainlink ou Solana est beaucoup plus faible. Si des milliards de dollars institutionnels entrent pour acheter du « Spot », il n’y aura tout simplement pas assez de vendeurs.
Le prix devra s’ajuster verticalement pour trouver un équilibre. C’est pour cette raison que les investisseurs avertis accumulent déjà ces positions stratégiques (« Front-Running »). Et un conseil crucial s’impose : ne laissez pas ces actifs sur des plateformes d’échange centralisées.
- Risque de liquidité : En cas de pénurie, les échanges peuvent suspendre les retraits.
- Sécurité : « Not your keys, not your coins ».
Pour conclure
Utilisez un portefeuille crypto personnel sécurisé (Hardware Wallet). C’est la seule façon de garantir que vous possédez réellement l’actif qui sera convoité par les plus grandes banques du monde.
Le point de surveillance est désormais la base de données EDGAR de la SEC. Les analystes actualisent la page chaque minute. Si le nom de BlackRock apparaît à côté d’un panier d’altcoins, le cycle haussier entrera dans sa phase la plus explosive. L’argent institutionnel est prêt. La cible est verrouillée. Il ne manque que le coup d’envoi officiel.
Avis de non-responsabilité : Cet article est une analyse prospective basée sur les tendances de marché. Il ne constitue pas un conseil en investissement. Les crypto-actifs sont volatils.