Dans le contexte actuel, l'inflation est un sujet particulièrement discuté. En effet, elle offre un indice précieux aux autorités monétaires pour surveiller l'économie et prendre les mesures qui s'imposent. Mais faut-il s'attendre à ce qu'il y ait une hausse des prix très importante, susceptible de provoquer un « Mars Rouge » ?
Une inflation volatile, mais stabilisée depuis 2019
Depuis 2017, le taux d'inflation variait entre 0% et 2,4%. Une telle volatilité inquiétait grandement les experts sur le long terme. Pour 2020, les estimations tablaient plutôt sur une inflation inférieure à 2%, du fait du ralentissement économique causé par la crise en Ukraine. Cependant, il n'en a rien été. Les chiffres annoncés en Décembre 2022 ont révélé que le taux d'inflation était resté relativement stable et même en légère augmentation, à 1,6%.
Cette tendance s'est confirmée en 2022, même si ces derniers mois ont été marqués par une hausse plus importante des prix alimentaires et des produits manufacturés avec la guerre en Ukraine et toutes es conséquences. Ainsi, malgré une certaine instabilité, les prix à la consommation semblent être contenus.
Un risque limité de voir arriver un « Mars Rouge » en 2023
Même si le climat économique demeure fragile, le risque de voir arriver un « mars Rouge », avec une importante hausse des prix, reste à ce jour assez limité. De plus, la Banque centrale Européenne a déjà mis en place plusieurs dispositifs visant à contrer une possible flambée des prix.
Les interventions des autorités monétaires se font principalement à travers les taux d'intérêt. Ces derniers doivent être maintenus bas pour favoriser la croissance et les investissements des entreprises. Dans le cas contraire, celles-ci seraient contraintes de répercuter la hausse des coûts sur leurs prix, ce qui provoquerait une hausse des prix à la consommation.
La BCE veille au grain et assure un cadre stable
Heureusement, la BCE a anticipé cette possibilité et s'est engagée à maintenir les taux directeurs à un niveau très bas jusqu'à mi-2023. Son Président, Christine Lagarde, a même affirmé que « Nous n'augmenterons pas les taux tant que le taux d'inflation ne s'approchera pas à 2 % et que l'emploi ne sera pas pleinement restauré ».
Par ailleurs, le plan de relance de 750 milliards d'euros proposé par l'Union européenne devrait encore aider à limiter l'impact d'une potentielle accélération des prix. Ce plan consacrera 310 milliards d'euros aux secteurs les plus touchés par la crise, dont le tourisme, le commerce et les transports. Il devrait également encourager l'investissement des entreprises tout en soutenant la demande des consommateurs. Le gouvernement a aussi grâce a ses mesures pour freiner la hausse de l'énergie, a maintenu l'inflation sous contrôle. Mais la dérégulation des prix en mars risque de faire exploser les prix sur toute la chaine de production et de consommation
Au regard de l'ensemble de ces informations, il semble probable que l'on puisse assister à une hausse des prix très importante en 2023 capable de provoquer un « Mars Rouge » et la peur d'une inflation a deux chiffre devient maintenant une réalité qu'il sera difficile pour le gouvernement Macron de contenir et il en sera de même au niveau européen ou la BCE n'a plus les moyens d'une politique monétaire pour contenir cette hausse
Néanmoins, il est important de souligner que ces prévisions sont susceptibles d'être affectées par l'incertitude liée à la guerre en Ukraine et que la situation pourrait changer rapidement dans les prochains mois. Ainsi, la BCE et les autorités européennes doivent rester vigilantes et prêtes à adapter leurs politiques monétaires si nécessaire.
